Quel est le placement le plus rentable en 2025 ?
Depuis le 1er janvier 2025, certains secteurs explosent pendant que d'autres s'enfoncent. Si l'on se fie aux performances brutes, ce sont les actions du secteur bancaire (+25 % en moyenne depuis le début de l’année) et les valeurs liées à la défense et à l’armement (+27 % pour Thales, +18 % pour Rheinmetall) qui sortent nettement gagnantes. Ce retour en force s’explique par un contexte international tendu, marqué par la poursuite de conflits majeurs et une demande publique massive pour des équipements de sécurité.
En parallèle, les investisseurs qui ont misé sur les ETF thématiques liés à la cybersécurité ou à l’intelligence artificielle ont également bénéficié de rendements à deux chiffres.
Mais attention, la performance passée ne présage pas de la performance future. Le marché reste instable et très sensible aux annonces de politiques monétaires.
Et surtout attention à l'effet devise !
Car c’est là une des grandes leçons de ce début d’année : les taux de change ont fait des ravages pour les investisseurs européens positionnés sur les marchés américains. Un euro qui reprend de la force face au dollar a effacé jusqu’à 6 % de performance sur certains ETF US libellés en euro et relatifs à des valeurs en dollar. Un rappel brutal que la performance ne se juge pas uniquement en chiffres bruts.
Qu'est-ce qui rapportera le plus d'argent en 2025 ?
La réponse est plus nuancée qu’il n’y paraît. Pour les investisseurs avertis, la combinaison de taux élevés et de différenciation sectorielle permet de dégager une performance solide.
Les obligations d’État ou d’entreprises bien notées, autrefois boudées pour leur manque de rendement, affichent désormais +3,5 % à +4 % depuis le 1er janvier 2025, avec un risque mesuré. Certains produits obligataires à échéance courte, comme les OAT françaises à 2 ans, offrent des rendements supérieurs à 3 %, tandis que des fonds obligataires internationaux dépassent parfois les 5 %.
Est-il rentable d'investir dans des obligations en 2025 ?
En un mot : oui, mais cela dépend de votre horizon de placement.
Après une décennie de taux proches de zéro, le marché obligataire retrouve de l’attrait. Les obligations d’entreprises bien notées (“investment grade”) délivrent un rendement brut annuel entre autour de 5 %. Les investisseurs plus dynamiques peuvent viser des obligations “high yield” affichant entre 6 et 8 %, mais le risque de défaut reste réel, surtout dans le secteur immobilier et les marchés émergents.
Autre fait marquant : La montée en puissance des ETF obligataires à échéance fixe, qui permettent de capter un rendement défini sur une période donnée, avec une lisibilité accrue pour les investisseurs. Ces produits cartonnent en 2025, notamment auprès des particuliers qui recherchent des rendements prévisibles.
Est-il rentable d'investir dans l’or en 2025 ?
Le métal jaune reste un classique des portefeuilles défensifs. En 2025, l’or évolue autour de 2 420 $ l’once, proche de ses plus hauts historiques. Depuis le début de l’année, il affiche une performance de +11 %, portée par un climat géopolitique incertain et par l’appétit grandissant des banques centrales (notamment en Asie) pour l’or physique.
Mais l'or reste un actif paradoxal : il ne rapporte ni dividende ni coupon, et sa performance dépend souvent de la peur… ou de la faiblesse du dollar. Dans un portefeuille bien diversifié, il peut représenter entre 5 % et 10 %, mais il ne doit pas être perçu comme une solution miracle. Il protège, mais il ne construit pas de richesse à long terme.
Quelles sont les perspectives des marchés financiers pour 2025 ?
Le consensus des analystes reste prudemment optimiste, mais les disparités régionales et sectorielles sont de plus en plus marquées.
Les marchés américains, portés par les GAFAM et les valeurs liées à l’IA, résistent bien, mais l’effet devise pèse lourd pour les Européens. Le Nasdaq gagne +9 % depuis le début de l’année, mais un investisseur euro non couvert n’en perçoit parfois que la moitié, à cause de la parité euro/dollar qui évolue à 1,16 en juillet 2025.
En Europe, la situation est plus contrastée. L’indice CAC 40 peine à retrouver ses niveaux de début 2024, pénalisé notamment par la chute de certaines valeurs stars. LVMH, ex-chouchou des investisseurs, est en net recul avec -25 % depuis le 1er janvier, victime d’un ralentissement du luxe en Chine et de marges sous pression.
À l’inverse, les banques européennes profitent de taux longs toujours élevés, avec une croissance des bénéfices inattendue. Société Générale et Santander progressent de plus de 20 % en Bourse sur le premier semestre 2025.
Quel est le meilleur actif en 2025 ? Ce qu’il faut retenir
Il n’existe pas un actif roi en 2025, mais des classes d’actifs qui performent selon les contextes et les profils :
- Pour les investisseurs prudents : les obligations redeviennent attractives.
- Pour les dynamiques : les ETF sectoriels (banques, défense, IA) tirent leur épingle du jeu.
- Pour les opportunistes : les cryptomonnaies rebondissent (+28 % pour le Bitcoin depuis janvier), mais avec une volatilité persistante.
- Pour les défensifs : l’or reste une valeur de refuge crédible.
Mais un point reste central : la gestion du risque devise devient incontournable. En 2025, ne pas couvrir ses investissements en dollars ou en yens peut vous faire perdre une partie non négligeable de vos gains.
Envie de savoir quels sont les vrais arbitrages des experts des banques européennes ? Nous avons posé toutes ces questions à Camille Houee, expert financier dans une grande institution, dans un épisode inédit de notre podcast L’Art de la Gestion Financière.
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