Qu'entend-on par investissement responsable ?
Lorsqu’on évoque l’investissement responsable, il ne s’agit pas seulement de bonnes intentions. Il s’agit d’une approche d’investissement qui intègre, en plus des critères financiers classiques, des critères extra-financiers. Ces derniers sont regroupés sous l’acronyme ESG, pour Environnement, Social et Gouvernance.
Ainsi, un investisseur responsable ne se demande pas uniquement si une entreprise va générer des bénéfices à court ou moyen terme. Il se demande aussi si cette entreprise pollue, respecte ses salariés, lutte contre la corruption, favorise la diversité, ou encore s’implique dans la transition énergétique.
C’est une manière de considérer que les entreprises les mieux préparées aux défis sociétaux et environnementaux seront aussi celles qui résisteront le mieux dans le temps, offrant ainsi une croissance plus stable et durable. Loin d’être une contrainte, c’est une opportunité stratégique.
Comment investir dans l'ISR aujourd’hui ?
Investir dans l’ISR, c’est donc sélectionner des placements qui respectent des principes environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance. Mais en pratique, cela se traduit comment ? Comme l’a expliqué Antoine Dumont dans notre échange, cela passe d’abord par une démarche de sélection rigoureuse, fondée sur des données ESG vérifiées, mais aussi sur une compréhension fine des impacts réels des entreprises.
Aujourd’hui, de nombreux produits financiers sont labellisés ISR. On en trouve dans les assurances-vie, dans les plans d’épargne en actions (PEA), dans les comptes-titres ordinaires. Ces fonds peuvent être gérés activement ou passivement, via des ETF dits “responsables”.
Mais attention : tous les fonds étiquetés ISR ne se valent pas. Certains se contentent d’une approche dite “best-in-class” (sélection des entreprises les mieux notées dans chaque secteur, même les plus controversés), tandis que d’autres vont plus loin, en excluant certains secteurs (armement, charbon, tabac) ou en cherchant un impact mesurable, à l’image des fonds de solution ou fonds Article 9 définis par la réglementation européenne SFDR.
Quelle est la différence entre l'ISR et l'ESG ?
Une confusion fréquente règne autour de ces deux termes. Pourtant, la distinction est essentielle. L’ESG est un outil d’analyse, une grille de lecture qui permet d’évaluer les entreprises sur trois piliers : Environnement, Social, et Gouvernance. En revanche, l’ISR est une stratégie d’investissement qui utilise ces critères pour sélectionner les actifs financiers.
Autrement dit, l’ESG est une boussole, l’ISR est le chemin choisi. Une entreprise peut avoir une excellente note ESG mais ne pas entrer dans la composition d’un fonds ISR, si celui-ci a choisi d’appliquer des filtres plus stricts. Et inversement, un fonds ISR peut parfois inclure des entreprises controversées, selon la méthode utilisée.
Dans cet univers complexe, le rôle de sociétés comme ECOFI, qui allient analyse financière et engagement historique, devient fondamental. Comme le rappelle Antoine Dumont, l’objectif n’est pas seulement de cocher des cases ESG, mais de financer une économie réellement plus durable et plus humaine.
Quels sont les grands principes de l’investissement responsable ?
L’investissement responsable repose sur une série de valeurs fondamentales, qui vont bien au-delà du simple respect des normes. Il s’agit d’abord d’une volonté de transparence, vis-à-vis des clients comme des entreprises financées. C’est aussi une approche de long terme, qui refuse la spéculation au profit de la construction de modèles économiques viables dans la durée.
Ce type d’investissement implique souvent une démarche d’engagement actionnarial : les gérants responsables ne se contentent pas d’acheter ou de vendre des actions. Ils dialoguent avec les entreprises, participent aux assemblées générales, déposent des résolutions pour améliorer les pratiques environnementales ou sociales.
Enfin, les fonds à impact ou fonds de solution visent à avoir une contribution mesurable à des objectifs précis, comme la réduction des émissions de CO₂, l’accès à l’eau potable ou le développement de l’économie circulaire. Ces fonds, souvent classés Article 9 par la réglementation européenne, représentent aujourd’hui l’avant-garde de la finance durable.
Quelle est la meilleure manière d’investir de façon responsable ?
Il n’existe pas une manière unique d’investir de façon responsable, car tout dépend de votre profil d’investisseur, de vos objectifs et de vos convictions personnelles. Certains préféreront des solutions simples, comme des ETF ESG, d’autres chercheront à soutenir des projets à impact local ou à investir via leur holding dans des entreprises engagées.
Ce qui est certain, c’est qu’il est indispensable de se faire accompagner. Beaucoup d’épargnants veulent bien faire, mais manquent de repères fiables ou tombent dans le piège du greenwashing, cette pratique qui consiste à donner une image écologique trompeuse à un produit financier.
Dans notre cabinet Bonnet & Doyen Conseil, nous avons vu l’appétence croissante des investisseurs pour ces sujets, mais aussi leur besoin de pédagogie. C’est pour cela que nous avons décidé de consacrer un épisode de notre podcast à ce thème, et que nous avons invité Antoine Dumont, dont l’expertise chez ECOFI nous a permis de mieux comprendre les coulisses de la finance durable.
Qu’est-ce que l’ESG en bourse ?
En bourse, l’analyse ESG permet d’évaluer les entreprises au-delà des traditionnels ratios financiers. Les investisseurs prennent désormais en compte des données extra-financières : l’empreinte carbone, les conditions de travail, la parité hommes-femmes, la transparence fiscale, la qualité du conseil d’administration…
Ces critères permettent non seulement de mieux anticiper les risques, mais aussi de valoriser les entreprises les plus vertueuses. L’ESG devient ainsi un outil stratégique pour sélectionner les entreprises susceptibles de surperformer à long terme.
Mais comme l’a souligné Antoine Dumont, il est crucial de croiser les données ESG avec une analyse qualitative, et d’éviter les notations trop mécaniques ou biaisées. C’est là que l’expertise humaine redevient centrale.
Que signifie ESG, et pourquoi le choisir ?
L’acronyme ESG désigne trois piliers : E pour Environnement, S pour Social, G pour Gouvernance. Ces trois dimensions forment une grille de lecture indispensable pour comprendre les enjeux d’une entreprise à l’ère du dérèglement climatique, des fractures sociales et de la défiance envers certaines gouvernances d’entreprise.
Choisir l’ESG, ce n’est pas seulement “faire le bien”. C’est aussi une manière de protéger ses investissements, de miser sur des entreprises plus résilientes, plus alignées avec les attentes de la société, plus innovantes aussi.
C’est enfin une façon d’agir concrètement pour la souveraineté nationale, en soutenant des filières industrielles locales, des entreprises engagées dans la transition énergétique, ou encore des projets favorisant la relocalisation.
Investir de façon responsable
Investir de façon responsable, ce n’est pas renoncer à la performance. C’est donner du sens à son argent, mieux comprendre le monde, et préparer activement l’avenir. Dans un contexte marqué par l’urgence climatique et les inégalités sociales croissantes, orienter son épargne vers des solutions durables est un acte à la fois économique, éthique et politique.
Mais attention, les apparences peuvent être trompeuses. Il est crucial d’être bien informé, de se faire accompagner, et d’écouter les experts.
Justement, si ce sujet vous intéresse, ne manquez pas notre épisode dédié à l’investissement responsable dans notre podcast “L’Art de la Gestion Financière”, disponible sur Spotify, YouTube, Apple Podcast, Deezer et toutes les plateformes. Avec notre invité Antoine Dumont d’ECOFI, vous découvrirez les vraies coulisses de la finance durable, les distinctions clés à connaître, et les meilleures pistes pour investir avec conviction.
