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Investir sur les marchés émergents en 2025

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Investir sur les marchés émergents en 2025
Investir sur les marchés émergents en 2025

Dans un nouvel épisode de notre podcast « L’Art de la Gestion Financière », nous avons eu le plaisir de recevoir Xavier Hovasse, responsable de la gestion actions émergentes chez Carmignac. Une occasion unique de décrypter avec lui les enjeux, les opportunités et les erreurs à éviter en 2025 lorsqu'on s’intéresse aux pays émergents.

Quels sont les 10 grands marchés émergents ?

En 2025, quand on évoque les dix marchés émergents les plus influents, on désigne naturellement ceux qui composent la majeure partie de l’indice MSCI Emerging Markets. Ce dernier regroupe à peu près 24 pays, avec trois gros contributeurs : la Chine (~30 % de l’indice), l’Inde (~19 %), et Taïwan (~19 %). À ces piliers s’ajoutent la Corée du Sud, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Mexique, l’Indonésie, la Russie (hors MSCI en raison des sanctions), et la Turquie. À eux dix, ces pays représentent à la fois croissance économique et liquidité boursière – et surtout, une exposition sectorielle diversifiée de la tech à la consommation en passant par l’énergie et l’industrie.

Quels sont les 5 pays émergents ?

Quand on parlait, il y a une décennie, des « BRIC », on faisait référence à la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie. Depuis 2011, l’Afrique du Sud a rejoint ce groupe pour former les « BRICS ». En 2024‑2025, on parle même de BRICS+ (en intégrant des pays comme l’Égypte, l’Indonésie, les UAE, l’Éthiopie, l’Iran) . Néanmoins, pour résumer l’avis dominant des investisseurs, les cinq marchés émergents clés restent : Chine, Inde, Brésil, Russie, Afrique du Sud. Ces cinq réunissent des marchés de grande taille, une liquidité suffisante pour les portefeuilles internationaux, et une capacité à influencer l’indice MSCI EM.

Comment identifier les marchés émergents ?

Identifier un pays émergent ne se limite pas à des critères de PIB ou de statut SOE (state-owned enterprise). Parmi les standards utilisés par MSCI, on trouve trois piliers : le niveau de revenu par habitant, la taille et la liquidité du marché boursier, et les accessibilités réglementaires pour les investisseurs étrangers. Xavier Hovasse ajoute que l’analyse doit intégrer la stabilité politique, la qualité du système juridique, la gouvernance d’entreprise et la trajectoire de croissance du PIB. Les pays émergents comme la Chine ou l’Inde, malgré une forte performance économique, sont jugés selon ces critères techniques. L’émergence d’indices comme MSCI EM Asia ESG Leaders ou ex‑China montre l’importance des filtres supplémentaires – ESG, géopolitiques, etc.

Quels sont les marchés émergents ?

Au-delà des « top » en taille, le terme englobe des économies variées : des poids lourds asiatiques (Corée du Sud, Taïwan, Indonésie), des acteurs d’Amérique latine (Mexique, Chili, Colombie), jusqu’à des pays d’Europe de l’Est (Pologne, Turquie) ou du Moyen-Orient (Émirats). Nombre d’indices – MSCI, FTSE, Bloomberg – comptent entre 24 et 27 pays, avec des ajustements périodiques basés sur les critères cités. En 2025, on remarque aussi certaines discussions autour d’ajouter des émergents matures comme l’Arabie Saoudite, ou de filtrer celles dont la gouvernance ou la liquidité devient problématique.

Les marchés émergents sont-ils un bon investissement ?

Répondre à cette question implique d’équilibrer potentiel et risques. L’histoire récente montre que les bénéfices des entreprises émergentes devraient repartir à la hausse en 2025, avec MSM Emerging Markets qui anticipe une croissance des résultats de 16 %, et 12 % en 2026, pour un PER autour de 12,5. En parallèle, les flux se renforcent : la relance en Chine, les politiques de soutien en Inde, et la valorisation d’actions de croissance permettent de capter un momentum. Cependant, de la volatilité, des tensions géopolitiques (fluctuations monétaires, interventions gouvernementales), ainsi que l’incertitude réglementaire (accès au marché d’une entreprise ou d’un secteur) restent à gérer. Les émergents offrent donc des performances potentiellement supérieures, mais requièrent de la stratégie, de la patience et un horizon long terme.

Quel ETF pour les marchés émergents ?

Pour s’exposer aux marchés émergents de manière simple et diversifiée, les ETF restent des solutions efficaces. Parmi les plus disponibles en France et en Europe : iShares Core MSCI Emerging Markets Amundi MSCI Emerging Markets SRI PAB (TER 0,25 %), oU Vanguard FTSE Emerging Markets sont des solutions pour investir sur les marchés émergents. Cependant pourquoi privilégier un ETF quand un fonds bat son indice de référence sur plusieurs années. C'est le cas du fonds Carmignac Emergents dont Xavier, expert sur les marchés émergents depuis 2008, nous a expliqué précisément la stratégie dans notre dernier épisode.

Performance, diversification et influence de la Chine, de l’Inde et de BYD

Aujourd’hui, la Chine représente encore près de 30 % de l’indice, l’Inde 20 %, et Taïwan 19 % . L’essor des voitures électriques chinoises, notamment de BYD, illustre l’ampleur de ce phénomène : en 2024, ce constructeur a dominé le marché national avec 3,7 millions de véhicules vendus (86 % de part de marché en Chine)  et poursuit son implantation globale, notamment en Europe (1,1 % du marché en 2024, avec un objectif de 5 % en 2025). Ce positionnement en tête de la transition énergétique renforce l’attractivité industrielle des émergents, jusqu’à concentrer l’attention des investisseurs thématiques.

Diversification et écosystème des marchés émergents

Investir dans les marchés émergents s’inscrit dans une logique de diversification globale : les corrélations avec les marchés développés restent plus basses, et les dettes locales, souvent en monnaie locale, constituent une classe d’actifs complémentaire. Les politiques monétaires encore accommodantes (en Inde par exemple) conjuguées à des cycles de croissance différents offrent des opportunités de timing. L’approche peut être passive (via ETF large), thématique (énergies renouvelables, véhicules électriques) ou active, en sélectionnant des valeurs en croissance sur des secteurs clés, sous supervision experte.

Conclusion encourageante… mais rendez-vous dans le podcast

En résumé, investir sur les marchés émergents en 2025 rime avec fort potentiel de croissance (PIB, bénéfices, tech), valorisations attractives, et diversification géographique et sectorielle. Cependant, les risques – géopolitiques, monétaires et réglementaires – et la volatilité demeurent notables. Pour naviguer dans ce paysage, les ETF offrent un point d’entrée accessible, tandis qu’une gestion plus active, enrichie par l’expertise de professionnels comme Xavier Hovasse, est susceptible de maximiser le rendement ajusté au risque.

Cet article vous donne une vision structurée et enrichie du thème Investir sur les marchés émergents en 2025. Mais pour vraiment comprendre les subtilités – timing d’allocation, gestion du risque, positionnement stratégique de Carmignac – rendez-vous dans notre dernier épisode de « L’Art de la Gestion Financière ». Écoutez-le dès maintenant sur YouTube, Spotify, Apple Podcasts ou Deezer, et transformez ces pistes en convictions éclairées.